Voilà un fruit qui déjà intrigue par un paradoxe évident : comment peut-il s’appeler kaki, alors qu’il est d’une belle couleur orange ? On lui pardonne cette extravagance quand on sait à quel point il regorge de bienfaits pour la santé, en plus d’être tout bonnement délicieux.
Où est cultivé le kaki ?
Le kaki ; originaire de Chine ; est un fruit charnu à la peau orange vif ; ce qui est chez lui un gage de maturité et une promesse de douceur et de moelleux.
En effet, alors que l’on peut parfois consommer d’autres fruits alors qu’ils ne sont pas encore tout à fait mûrs, cela ne sera pas le cas ici. Quand il est vert, la chair du kaki repousse par son âcreté. Il faut donc attendre que sa peau affiche une couleur orange vif, tendant sur le rouge pour le consommer avec délices.
On le connait en Europe depuis le 19ème siècle seulement. Ce fruit que l’on n’hésite pas à qualifier d’exotique a d’abord fait l’objet d’une culture dans le sud de la France, avant de se démocratiser, car on s’est rendu compte que l’arbre était en réalité relativement rustique.
Pas étonnant qu’on puisse le prendre de loin pour une sorte de tomate ou de poivron. Le « Diospyros Kaki » a phonétiquement un peu changé de nom pour le franciser. On a parlé d’abord d’une « figue caque », d’un « kakipomme », d’un «persimon » ou encore d’un « plaquemine ». C’est pour cela qu’un arbre à kaki porte également le nom chez les pépiniéristes de plaqueminier.
Trouve-t-on des kakis toute l’année ?
Comme dit plus haut, le fait d’être qualifié de fruit exotique, pourrait laisser craindre qu’il faille des conditions drastiques pour le faire pousser.
Les premiers plaqueminiers ont ainsi fait leur apparition à Toulon, en France, dès 1870. Mais après les zones méditerranéennes, les tentatives de faire pousser ailleurs cet arbre se sont révélées fructueuses.
L’arbre, s’il bénéficie d’un bon taux d’ensoleillement et d’une terre bien riche peut survivre à des températures négatives allant jusqu’à -15° !
Si on associe le kaki à l’hiver ; la pleine saison s’étendant d’octobre à janvier ; il est en fait possible d’en trouver toute l’année grâce à des producteurs locaux, amoureux de ce fruit qui se révèle tantôt fondant, tantôt un peu croquant, mais toujours sucré à souhait.
Il est certain que sa jolie couleur égaie les jours tristes de la fin d’automne et de l’hiver, mais ce n’est certes pas sa seule qualité. Il possède en effet de nombreuses vertus pour la santé.
Quels sont les bienfaits du kaki ?
En acheter sur les étals est une bonne idée quand on a besoin de faire le plein de vitamine C, pour renforcer ses défenses naturelles aux portes de l’hiver, car il en est gorgé. Cela permet donc d’alterner avec des agrumes qui tendent à faire également leur apparition comme les oranges et les clémentines, pour lutter contre les maux courants de l’hiver (rhume, grippe…).
Outre sa bonne dose de vitamine C, on ingère à chaque bouchée des vitamines A et B, mais aussi de nombreux sels minéraux comme du potassium, du calcium ou encore du manganèse, entre autres.
Fruit antioxydant par excellence, il prend soin des cellules qu’il aide à lutter contre leur vieillissement naturel. C’est donc un allié de choix pour diminuer le risque de développer des maladies coronariennes.
Un peu trop de mauvais cholestérol ? Alors, faites une cure de kaki qui va contribuer à le diminuer.
Riche en fibres ; il améliore le transit intestinal et nettoie les intestins, tout en protégeant l’estomac.
Déjà conquis par le kaki ? Pourtant, il a bien d’autres qualités encore, puisqu’on le conseille aux enfants à partir de 12 mois pour favoriser leur croissance et leur vue ; ce dernier point étant valable également pour les adultes, ou encore pour avoir une belle peau.
Il est également parfait pour les personnes diabétiques car sa consommation optimise la sensibilité à l’insuline.
Comment cuisiner le kaki ?
S’il fallait lui trouver un défaut, ce serait cela : il ne se conserve pas longtemps, surtout s’il est à chair astringente.
S’il s’agit d’un kaki à chair ferme, il peut supporter quelques jours de conservation à l’air libre si son calice et son pédoncule sont intacts. Mais en même temps, qui résisterait longtemps à l’envie de le déguster ? C’est ce qui fait toute sa force, sans doute.
Une fois que le kaki est épluché, on peut le déguster tel quel. C’est un bon coupe-faim. Aussi, les personnes qui cherchent à mincir adoreront le manger avant le repas de midi, afin de réduire leur portion de nourriture, en éprouvant rapidement une impression de satiété.
Si on a plus tendance à le consommer cru, il peut être cuit de différentes manières, au four, même au micro-ondes, pour certaines recettes et il est parfait en confiture.
Ce fruit se marie parfaitement avec de la feta ou du chèvre chaud et de la roquette, tout comme il apprécie la compagnie de la betterave ou encore des noix pour une salade d’hiver pleine de peps et de couleurs.
Endive et saumon permettent de mettre en exergue la douceur et le fruité de sa chair fondante.
Plus atypique : pourquoi ne pas l’associer avec un légume un peu oublié et qui gagne à être remis sur le devant de la scène : le topinambour ? Avec une version marinée, les papilles sont assurément à la fête avec le kaki.
Comme vous allez pouvoir le voir avec Frédérique Niet, diététicienne chez Interfel, il y a toujours une manière de profiter de la saveur du kaki. Ce mois-ci, elle vous offre une recette goûteuse à reproduire chez vous pour découvrir (ou redécouvrir) avec passion la chair du kaki.
Où trouver des kakis à Nantes ?
Prêts à mettre un peu de soleil dans la vie de vos clients ? Alors direction le MiN de Nantes où vous trouverez des kakis pour régaler et prendre soin des gourmands.